5 mai 2010

Un soir de décembre de Delphine de Vigan

Je vous l’avais dit récemment, j’aimerai bien découvrir Delphine de Vigan. Son univers m’attire. Les sujets qu’elle aborde me touchent. Je voulais lire son dernier roman, les heures souterraines, ou un autre, comme Jours sans faim ou No et moi… et puis c’est son troisième roman Un soir de décembre, qui est arrivé entre mes mains.

Que vous dire… on n’aime ou on n’aime pas. Moi j’ai adoré. Le style est vif. Précis. Et pourtant poétique. Ca parle avec justesse de la faiblesse et de la fragilité humaine. De blessures, de cassures. De gens qui se sont mis d’eux-mêmes au bord du chemin. Du doute. Sur soi, les autres, la vie. De la passion de la chair, de l’urgence de vivre. C’est un peu contradictoire… mais pas tellement.

Voilà un livre qu’on peut lire dix fois, et dix fois différemment. Voilà un livre qui nous renvoi à nous-mêmes, et est comme nous… en mouvance.

Je comprends qu’on puisse ne pas aimer ce genre de livre. Qu’on puisse s’ennuyer. Si l’histoire ou les sentiments des personnages ne vous renvoient à rien de personnel, on passe son chemin, sans doute un peu lassé, sans vraiment comprendre ni adhérer. Vite. Car c’est un livre qui se lit vite.

L’histoire

Matthieu Brin, quarante-cinq ans, publicitaire, une femme célibataire et deux enfants. Il a écrit un livre, a connu un très grand succès et obtenu un prix. Il reçoit des lettres d'admirateurs mais n'arrive plus à écrire. Un jour, il découvre la lettre d'une femme, une lettre étrange, différente, qu'il relit plusieurs fois et ne range pas avec les autres. 'Un soir de décembre', c'est l'histoire d'une femme qui écrit à un homme qu'elle a aimé, et n'a jamais oublié. L'histoire d'une faille soudaine dans la vie d'un homme, d'un couple rattrapé par l'usure du temps. 'Un soir de décembre', c'est l'histoire d'un moment de fragilité où les certitudes s'estompent, où le passé resurgit, où la mémoire se recompose.

Oui, l’histoire est banale. Un homme, un mariage, une maitresse, une page blanche. Ca pourrait être le mauvais scénario d’un téléfilm, mais la langue et le style de Delphine de Vigan, subliment parfaitement les sentiments et les personnages, et les portent, presque malgré eux.

Ce livre m’a touché. Parce qu’il m’a parlé de choses que je connais, de gens que j’ai côtoyé. De sentiments trop personnels pour être dit ici.

Je ne sais pas trop si je dois vous conseiller ce livre, ni ce que vous y trouverez. Mais peut-être que si, au fond… dans le doute, n’hésitez pas. Lisez le!

4 commentaires:

  1. Contente que ce roman t'ai plu ! Ca m'avait beaucoup touché aussi, mais comme tu le souligne, je pense que ça dépend beaucoup de nos histoires personnelles.
    J'avais pas vu la nouvelle couv' avec le prix valentin : c'est celui dont je m'occupais, je pensais pas que ça serait autant mis en avant... Je l'ai même enlevé de mon cv parce qu'à chaque entretien ça faisait mourir de rire les recruteurs ;-)

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  2. Je lirais, tu liras, vous eussiez lu, nous aurons lu.
    Sinon, c'est loin juin 2011... enfin ça dépend !...

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  3. > Nadège: Ca doit être quand même super de travailler pour des évênements comme des prix littéraires... pas plus tard qu'hier soir, j'étais en grande discussion (passionée, c'est ça le pire) sur l'épaisseur de galvanisation des boulons aciers... tout à coup je suis sortie de mon corps et je me suis dit: quand même ma fille... ton boulot à un côté un peu pathétique! Ben ouais quoi... la galva des boulons c'est quand même moins glamour que le prix valentin!
    D'autres perles dans tes tiroirs sinon???

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  4. AP> Juin 2011 c'est déjà trop proche dans le temps pour réserver des salles! :s Chienne de vie!!!

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