I got a feeling that tonight’s gonna be a good night

Recette pour un bon samedi soir

Survivez à une semaine de folie.

Le genre de semaine, ou votre collègue Micheline se colle en arrêt maladie dès le lundi pour diarhéïte aigüe et où votre patron vous demande (parce que vous êtes teeeeeeeeeeeeeeeeellement compétente) d’assurer (temporairement, hein, ce n’est qu’une situation provisoire) le boulot de 2 personnes. Vous êtes si organisée, vous ne vous en apercevrez même pas. Tu parles Charles. Il est bien connu que ce qu’on fait en 8h correctement, on peut le faire en 4 pour le même prix. Ou pas. Vous décidez donc de rester (temporairement) jusqu’à pas d’heure le soir, sous l’œil bienveillant de votre patron.

Le genre de semaine ou votre chéri décide donc d’arroser vos rentrées tardives à la bière avec ses potos, histoire que votre retour à la maison ne soit que havre de paix et pétales de roses.

Le genre de semaine où votre banquier M Tirelire vous a appelé 5 fois (par jour) pour discuter (très aimablement) de votre « situation financière », parce que 5 euros de découvert, vous comprenez, ça l’inquiète forcément le brave homme, il est à deux doigts d’appeler en pleurs votre maman.

Le genre de semaine, où vous avez raté le bus de peu et où vous avez du marché ¾ d’heure en talons hauts, histoire de ne pas rater votre rendez vous chez le médecin, rendez vous pris, bien sûr, sur votre pause déjeuner, rapport que sinon les dossiers de Micheline ils ne vont pas avancer tout seul.

Le genre de semaine ou vous avez attendu 1h dans la salle d’attente de votre médecin, parce que Josette, qui avait rendez-vous avant vous, en a profité pour raconter sa vie au brave homme. C’est que Josette elle ne voit pas grand monde en semaine, alors quand elle a un bon médecin à son service et obligé de l’écouter geindre, elle savoure son bonheur des heures durant jusqu’à ce que le corps médical la sorte de son cabinet à coup de tatane.

Le genre de semaine où vous avez passé 2 bonnes heures au téléphone avec le service clientèle d’EDF ou France Télécom, pour un motif au départ assez bénin (une facture prélevée deux fois, une intervention d’un technicien qui n’est en fait jamais venu, une coupure arbitraire des services) mais où après le 5ème interlocuteur incompétent, qui fini par vous passer la femme de ménage de l’étage, vous demandant « Quel èche votreuch problèm madamch ? » pour la 6ème fois, donc, consécutivement, vous fait perdre complètement patience et vous fait penser à une tentative de suicide sur votre souris d’ordinateur qui n’a rien fait, elle, mais qui est là, et c’est le mal !

Le genre de semaine, où vos voisins ont décidé de fêter on ne sait pas trop quoi, mais si possible bruyamment et jusqu’à 4h du matin. Parce qu’en semaine, c’est bien connu, la fête est plus folle.

Le genre de semaine où vous trouvez d’ailleurs les poubelles de la dite fête en rentrant le soir sur votre palier, avec le doux parfum qui s’en dégage embaumant comme il se doit le couloir, histoire de vous faire profiter de la 3ème mi-temps.

Le genre de semaine ou, parce que vous avez une réunion super urgente à 8h30 pétente, la sncf décide de supprimer votre arrêt, comme ça pour le plaisir, sans vous avertir. Mais soyez content à la gare suivante vous pourrez attendre un quart d’heure un tramway qui vous déposera à 10 min de marche de votre rendez-vous. Elle est pas belle la vie ?

Enfin… vous voyez du genre de semaine dont je parle, non ? Celle ou on sort lessivée, essorée, en mode serpillère, avec des cernes sous les yeux et un furieux potentiel de loquisation aigüe.

Donc survivez à votre semaine.

Emergez du mode loque vers 16h à peu près.

Appelez vos meilleurs amis, qui heureusement sont disponibles.

Achetez moult vodka, sirop de caramel et jus de pomme et un paquet de 6kg de cacahuètes grillées salées et de Pringgles.

Prenez un bain et faites vous belle, autant que faire se peut à base de plâtre pour combler les gouffres sous vos yeux et de fond de teint orange pour contrebalancer le teint blanc bidet que vous arborez fièrement depuis une semaine.

Attendez l’arrivée de vos amis en bouffant la moitié du paquet de cacahuètes et en vous demandant quelle substance illicite est ajoutée au pringgles pour les rendre si adictifs.

A l’arrivée de vos amis, servez leur votre cocktail fétiche selon la recette suivante :

Recette de la vodka tatin pour 4 personnes :

16 cl de vodka

4 cl de sirop de caramel

16 cl de jus de pommes

Mélangez tout et ajoutez des glaçons. C'est prêt !

Réitérez le remplissage de verre, autant que nécessaire.

Au 1er verre, expliquez leur que Micheline est une gourdasse, M Tirelire un relou, EDF tous des cons et la SNCF de gros enculés. Voilà ça c’est dit !

Au 2ème verre commencez à rire bêtement des blagues, toujours subtiles, de vos amis.

Au 3ème verre, montez légèrement le son, rien que pour faire les pieds à vos voisins.

Au 4ème verre, décidez que vous êtes une déesse vivante et que votre patron a bien de la chance de vous avoir, d’ailleurs vous vous proposez de l’appeler là tout de suite pour le lui dire (heureusement vous oubliez immédiatement de le faire, votre attention étant détournée par la 5ème tournée).

Au 6ème verre commencez à danser sur la table du salon

Au 7ème verre vous ne vous souvenez plus bien ce que vous avez fait, mais vous savez qu’il y en a eu quelques autres derrières.

Le lendemain, vous vous réveillez avec une barre derrière la tête, complètement vaseuse. M de la Motte Pinceuse vous lance un regard outré quand vous descendez chercher votre pain (vers 14h30) et amenez avec vous les bouteilles à vider au collecteur.

Appelez vos amis pour constater qu’ils subissent à peu près le même traitement. Passez encore un bon quart d’heure à vous marrer au téléphone avec eux, rapport que Maurice a quand même voulu enseigner à Patrice les danses bretonnes, et ça, ça restera un moment mythique.

Collez vous ensuite devant une connerie à la télé avec votre chéri et souriez béatement.

Voilà !

Bon samedi soir sur la terre ! :)