11 mai 2010

Recette de star: Saltimbocca de veau et ses légumes à la balinaise

Je suis une star !

Ca y est, je crois que mes 12 pèlerins quotidien (on progresse, on progresse !) me sont monté à la tête.

Est-ce mon plan machiavélique qui se révèle d’une exactitude géniale ? Déjà que j’ai faillit devenir top modèle, voilà t’y pas que maintenant je me tape l’incruste sur les plateaux télé. C’est le début de la gloire. Je vais devoir faire mes bagages pour Canne, débusquer le paparazzi, enjamber du fan en transe, devenir accro à la coke, frapper des hôtesses de l’air, me raser la tête, faire une réhab et un come back en fanfare. Voilà, j’ai un plan de carrière à 10 ans, de quoi occuper l’espace médiatique international et poser mon cul chez Arthur le samedi soir à l’œil !

Waou !

Hum…

Bon, plus pragmatiquement, je dois bien avouer qu’en fait, j’ai juste mis un bout de poil d’orteil derrière une caméra, et ce complètement par hasard. Mais comme le dit l’adage : le succès, n’est-ce pas d’avoir son bout d’orteil au bon endroit, au bon moment ? J’aurai bien aimé en dévoiler plus ceci dit, mais la dame en dread qui maniait l’instrument télévisuel m’a filé un gros coup de hanche, genre pousse toi la grosse tu nous déranges. Si je l’avais informé de mon plan de carrière à 10 ans, elle s’en serait bien mordu les doigts, la crétine !

Comment cela est arrivé ?


Non, je ne suis pas la future top chef, je vous rassure. Et d’ailleurs à ce propos, je ne comprends pas qu’on puisse trouver ne serait-ce qu’une once de charme à ce petit minet tête à claque de Romain Tischenko… mais passons.

Non, pour l’Atelier des chefs, j’ai juste remis ça. 2 tickets restaurant pour un petit plat et un dessert, avec en prime le cours de cuisine, les astuces du chef pour régaler le bulot et la bonne humeur, le tout juste à côté de mon boulot, pourquoi se priver ?

Comme d’habitude, j’ai bien choisi mon moment, genre un jour boulot-boulot-j’ai-trois-milliards-de-trucs-à-faire-et-même-pas-le-temps-d’une-pause-café avec, boule de pétanque sur le cornet de glace, un concert en soirée, histoire de bien être sûre de devoir partir tôt sous les opprobres de patron chéri, ou plutôt de ma conscience qui me jetait des pierres, la chienne!

Donc, entre deux réunions, je me suis faufilé vers la sortie pour rejoindre mon petit espace personnel de détente gastronomique et là je suis tombé… sur une équipe de télévision en plein tournage. Un gentil garçon, visiblement aussi gai qu’on puisse l’être (ai-je songé, une seconde à lui proposer mes places pour Mika ? … oui, je crois bien !) en charge de la relation presse de l’Atelier, m’explique qu’ils tournent un documentaire et est-ce que je veux bien signer là, là, et là, pour leur donner le droit de me montrer sous toutes les coutures au monde entier et ainsi devenir une star interplanétaire pour qu’on puisse m’aimer et me chérir jusqu’à ce que la mort nous sépare? Oui, je le veux ! C’est trop choupi, m’en voilà toute émue ! Et, oh, du bateau, et la bague elle est où ?

Bref…

Me voilà donc le cheveu gras, l’œil cerné et la mine échevelée, en pleine journée boulot-boulot-j’ai-trois-milliards-de-trucs-à-faire-et-même-pas-le-temps-d’une-pause-café, enveloppée dans du plastique servant métaphoriquement parlant de tablier, à jouer la potiche dans un neuneuzerie du type : il s’appelle Grosdoudoucherchelamour et elle Lotita245789875, ils se sont rencontré sur WoW et ont décidé de voir leur vrais têtes de zébu à la vie à la mort en plein soleil, mais comme ce sont des gens normaux, ils ont convoqué NRJ12 pour filmer leurs ébats et ont programmé une heure pleine de spontanéité dans un cours de cuisine rassemblant trois pèlerins, dont moi.

Yeah !

Si ça c’est pas le début de la gloire, hein ?!

La recette ? Saltimbocca de veau tomate et sauge, wok de légumes croquants. Bonne, comme d’habitude, mais pas transcendantes. Pas de quoi impressionner belle maman, mais de quoi se faire un petit diner sympa avec son chéri.

Comme je suis dans ma période balinaise, j’ai tout de suite adapté la recette en mettant une pointe de sauce balinaise dans la purée de tomates et en virant la feuille de sauge.

Pour les légumes, j’ai fait une sorte de gado-gado, qui est un sauté de légumes balinais, normalement à base de carottes, de haricots verts (remplacé ici par les pois gourmands) d’épinard (absent de la recette) et de pousse de soja, avec du tofu frit et du tempe (lire tempé, sorte de tofu à base de graine de soja, ce qui donne un côté croquant), le tout, évidemment servi avec de la noix de coco râpée, et nappé d’une sauce à base de cacahuète, d’ail, de piment, de sucre, de tomate fraiche et de sauce de soja.

Voilà finalement ma version de la recette :

 
Saltimbocca de veau et ses légumes à la balinaise

4 Escalope(s) de veau
1 cac de sauce balinaise (quantité selon les goûts)
2-4 cas de tomates confites réduites en purée
2 carottes
1 courgette
1 oignon
100 g de pois gourmands
200 g de pousse de soja
100 g de noix de coco rapée
1 cas d’amande ou de noisette en poudre
1 cas de sauce de soja
1cas de sucre

Laver tous les légumes. Éplucher l’oignon et le ciseler. Éplucher les carottes et les émincer très finement en biseaux. Couper les pois gourmands en lamelles dans le sens de la longueur (julienne). Tailler la courgette en petits cubes.
 
Battre les escalopes si nécessaire, c'est-à-dire les aplatir en tapant dessus avec une casserole après les avoir placées entre 2 feuilles de papier film.

Étaler de la purée de tomates séchées additionnée de sauce balinaise sur chaque escalope, puis rouler et maintenir avec un cure-dents en bois.

Dans un wok bien chaud avec un trait d'huile d'olive, faire suer l’oignon et ajouter les carottes, assaisonner de sel et de piment d’Espelette, puis cuire à couvert avec un verre d’eau et une noisette de beurre. Pendnat ce temps plonger pendant 1 à 2 minutes les pois gourmand dans de l’eau bouillante, puis les plonger rapidement dans de l’eau glacée. Ca va leur donner une belle couleur verte. Ajouter les pois gourmands ainsi préparé au reste des légumes et la courgette. Cuire 2 min et finir par les pousses de soja et la noix de coco. Rectifier l’assaisonnement.

Dans la poêle, faire sauter rapidement les saltimbocca avec très peu d'huile d’olive, les saler (ils doivent être juste colorés à l'extérieur). Finir la cuisson au four à 180-200°C pendant 5-8 minutes. Déglacer la sauce de soja. Récupérer la sauce et la mélanger à la poudre de noisette, et le sucre. Rajouter de la poudre de noisette jusqu’à consistance voulue.

 
 
Et si vous tombez sur le documentaire en question sur NRJ12 et que vous repérez une petite excitée, au fond, qui raconte des conneries, c'est moi.
Je crois que j'avais une grosse touche avec Grosdoudou ... Lolita était verte!
Je vous laisse... le bulot essaye de me tuer.
 
A tchao bonne journée!

1 commentaire:

  1. Le mieux, ce serait que tu nous mettes la vidéo. Ce serait même parfait !!! Merci pour Romain Tischenko, perso, je l'achèterai pour le battre.

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