Je suis fan d’émission culinaire.
Du genre à rester scotchée devant chef la recette (quand ça existait encore) et d’aller après au marché histoire de me procurer ce qu’il fallait pour réaliser (rater) la recette du chef. Du genre à me coltiner toute (ou presque, j’ai mes limites) la rétrospective de un diner presque parfait le samedi midi, afin de glaner des idées originales de plat et de déco (de me foutre de la gueule des gens, comme tout le monde). Du genre à regarder top chef en écrivant ce billet… Du genre à trainer sur les blogs culinaires à la recherche d’une idée, d’une info (plutôt que de bosser quand j’ai la flemme). Et une idée en entrainant souvent une autre je finis parfois par bricoler des petits plats improbables qui font le bonheur (ou pas au gré des essais) du bulot.
D’ailleurs sur ce point nous nous sommes bien trouvé, car avec le bulot ses meubles et ses chemises, j’ai aussi récupéré sa collection (impressionnante collection) de livres de cuisines (parfois improbables pour un bulot, genre « recettes minceurs», parfois plus réalistes genre « la cuisine des 7 péchés » (capitaux)) et de boites de conserves (encore plus impressionnantes). Par contre la question des boites de conserve n’a toujours pas fini de me laisser perplexe… Car à la question, « tiens si on se faisait une salade au thon vu toutes les boites de thon au naturelle qu’il nous reste », le bulot se lèvera toujours pour aller acheter une boite supplémentaire au Franprix. Instinct de survie sans doute. Déformation d’étudiant. Grave crise de manque de nourriture ? Maman bulot avez-vous privé votre fils un jour ? Pour vous connaître maintenant, j’en doute fort.
Le bulot fut sans doute écureuil dans une autre vie…
Enfin, donc je suis fan d’émission culinaire, friande d’infos gastronomiques, collectionneuses de bouquins de cuisine et un peu contre mon grès de boites de conserves. Et d’ailleurs Elle est formel (maintenant que vous savez que je suis abonnée, pourquoi me priver) « Cuisiner, c’est glam ! ». Et si Elle le dit, alors…
Avisant qu’il y avait un Atelier des chefs à côté de mon lieu de travail, je réservais un midi leur cours « l’en-cas », qui vous promet qu’en 30 min chrono vous pourrez réaliser un bon petit plat, simple mais original, sous l’œil bienveillant d’un chef vous prodiguant moult conseils, petit plat que vous dégusterez par la suite, sur place, avec vos compagnons de paillasse.
La recette du jour ?
Suprême de volaille contisé au chorizo, courgette au citron confit
D’abord un suprême de volaille, c’est quoi ?
Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhh
Déjà je vais mourir moins bête dis donc.
Les courgettes… Les courgettes, mesdames messieurs, ça se mange AVEC la peau ! L’ôter est un crime punit de la peine de mort pour notre chef. La peau c’est le goût et la texture de la courgette alors on ne l’enlève sous aucun prétexte et si on a peur des pesticides on achète bio et pis c’est tout !
Suprême de volaille contisé au chorizo, courgette au citron confit
Ingrédients pour 2 personnes
2 Suprêmes de poulet
Quelques tranches de chorizo (3-4 par suprême)
2 Courgettes
1 Oignon nouveau
1 càc de purée de citron confit au sel
Estragon
Piment d'Espelette
Couper le chorizo en tranches fines. Décoller la peau des volailles du bout des doigts et insérer les tranches de chorizo dessous. Assaisonner puis cuire pendant 3 min dans une poêle ou dans une cocotte avec un filet d’huile d’olive. Colorer les 2 côtés en grillant la peau en premier. Débarrasser ensuite sur une plaque.
Préchauffer le four à 240 °C. Couper les courgettes en petits dés (brunoise). Couper le citron en 4, l’évider et couper la peau en petits dés. Émincer finement les oignons nouveaux. Ciseler l’estragon.
Dans une cocotte, mettre une noisette de beurre et faire suer les oignons nouveaux avec une pincée de sel. Cuire 3 min et ajouter le citron et les courgettes, puis laisser cuire pendant 6 min. Ajouter l’estragon.
Enfourner les volailles à 210 °C pendant 10 à 12 min, puis les laisser reposer pendant 10 min à la sortie du four.
Dans une assiette, dresser un lit de courgettes et déposer un suprême dessus. Décorer avec quelques traits de réduction de vinaigre balsamique.
L'atelier des chefs propose également en sus du plat dessert, vin et café (payant of course: comptez 3€ pour le dessert, 3€ pour le verre de vin et 2€ pour le café, 7€ pour vin+dessert+café - la formule en cas est à 15€). J'ai fait l'impasse sur le vin et la café mais ai craqué sur le dessert: un croustillant à la framboise. Une pâte feuilleté caramélisée posée sur de la crème patissière arômatisée à la framboise et servi avec une réduction/sirop de vinaigre à la framboise. Bon mais pas exceptionnel.
Conclusion: c'est plutôt intéressant, on apprend pas mal de choses et on se régale. Une bonne manière de passer la pause déjeuner... et en plus ils acceptent les tickets restaurant. Donc pour un peu plus que le prix d'un resto sur Paris, vous pouvez prendre un cour de cuisine et un bon repas.
Forte de ma recette, j’ai voulu craner auprès du bulot en rentrant à la maison… bon à Monop’, impossible de trouver un suprême, donc je me rabats sur des hauts de cuisses, seules parties à garder la peau à la découpe. Pas d’estragon en bouquet… de l’estragon séché fera l’affaire. Pas de citron confit non plus. Je décide que quelques zest mixés avec des câpres rendraient le goût assez fidèlement.
Je reproduis donc la recette aussi fidèlement que possible.
poulet du chef. La cuisson reste parfaite, mais l’os du haut de cuisse gâche la dégustation. Et surtout la viande n’est pas très gouteuse, légèrement gorgée d’eau. Par contre le mix zest de citron et câpre est parfait et se marie toujours très bien avec la courgette et l’estragon (qui même séché embaume le plat).
A refaire donc, après avoir fait un tour chez un bon volailler.
Le bulot et Louis se sont régalés !
Rhhhooohhh la la ! tu es jusqueboutiste, ma parole ! et sérieuse ! Voilà une petite vdo à laquelle je pense en te lisant http://www.youtube.com/watch?v=2ohiUbQyDhk
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