20 août 2010

Les pâtes vivantes

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Quand on parle pâtes, cela évoque souvent assez immédiatement à la plupart des gens des noms de plats à consonnances italiennes, une trattoria, Roma, dolce vita et plazza di yésépakwa. Moi en tout cas.
Pas les nouilles chinoises.
Et pourtant, il parait que ce sont les chinois qui ont inventé les pâtes.
He oui.
Ils sont forts ces chinois.
Quand on me parle nouilles chinoises j’ai un premier réflexe de rejet, voire de dégoût, total. Il faut dire qu’après un mois sur chantier au fin fond de la Chine à manger tous les midis des nouilles ré-hydratées, la simple évocation de ces nouilles insipides trempant dans un bouillont graisseux, gorgé de colorant et d’aromes artificiels me donne la nausée. Dire qu’avant cette expérience je dévorais les yamyam et autres préparations nouillesques pour étudiants fauchés… Tout change.
Et pourtant j’aime toujours les nouilles chinoises. Mais les vraies. Les fraiches. Cuisinées maison dans un bon bouillon, léger et savoureux.
Comme je n’ai pas de mami chinoise à domicile et que le bulot n’a pas encore dévellopé de technique ninja pour fabriquer les nouilles (mais il s’y emploie, j’en veux pour preuve les magnifiques raviolis ricotta-épinard concoctés avec amour il y a quelques temps… pour être franche il y a une marge de progrès, mais enfin l’intention y était) je déguste donc principalement cette spécialité au restaurant.
Ca tombe bien, Paris regorge d’adresses, des petites cantines fumantes et grouillantes où on déguste des bouillons bons et sans prétention, garnis de pâtes… le plus souvent industrielles!
Et justement la particularité du restaurant les pâtes vivantes, c’est que les pâtes sont fraiches, fabriquées devant vous, sous vos yeux ébahis. La façade ne paye pas de mine, mais propose ingénieusement une grande fenêtre sur la petite cuisine-comptoir, sorte de vitrine de noël, où les badauds tels des enfants admirent le cuisinier qui étire sa pâte, d’abord pâton, avec moults gestes rapides et précis pour la façonner, comme par magie, en longs filaments. Fascinant.
Le restaurant se divise en deux petites salles, une au rez de chaussée, collée à l’antre de préparation des nouilles, et une à l’étage plus spacieuse.

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La déco est quelconque mais pas désagréable. Qu’on se le dise, ce n’est pas pour ça qu’on vient ici.
Si on vient ce sont pour ces pâtes, épaisses et légèrement chewy, sautées ou en bouillon, accompagnées de légumes, de poulet, ou  de boeuf, avec des assaisonnements (type sauce de soja, bouillons épicés) légèrement relevés ou carrément pimentés.



Par exemple voici les nouilles au poulet et sauce de soja. Légèrement relevées et très marquées en soja, avec leurs petits légumes. A côté, le bouillon pimenté au boeuf. Bien équilibré et généreux. Et finalement une sélection d’entrées, telle que la salade de méduse, les raviolis frits, champignons noirs… à goûter.
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Un vrai délice pour les amateurs du genre. Les pâtes sont tellement fraiches et vivantes qu’elles se débatent encore. Mieux vaut ne pas y étrenner sa nouvelle petite robe ou sa belle chemise, de peur de repartir complètement constellé.

Les portions sont très généreuses. Les appétits modérés auront du mal à finir leur plat et les ogres y trouveront leur compte, surtout que le menu du midi propose pour 12 euros, une salade et des raviolis en plus d’un plat. De quoi repartir complètement calé. A la carte, les deux premier plats montrés ci-dessus sont à 9,5 €. Le soir, le repas se fait à la carte et des plats supplémentaires sont proposés (tenter le poulet aux aubergines sautées façon chine du nord, un pur délice!).

Au final, une bonne petite adresse sans prétention, pas trop lourde pour le portefeuille. Idéale le midi.

Les Pâtes Vivantes
46, rue du Faubourg Montmartre
75009 Paris
Métro Pelletier
Tél : 01 45 23 10 21
Ouvert tous les jours sauf le dimanche

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